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Bribes de vies et pensées entremêlées

21 novembre 2007

Ce matin en moi il y a de la musique

Entre moi et la musique il y a le brouhaha. Le brouhaha c’est la foule. Entre la foule et les marchands il y a les couleurs, les saveurs,  les textures – explosion des sens. La foule est dense. Joyeuse. D’un coté il y a moi. De l’autre la musique. Le silence maintenant. En moi se niche le désespoir.  Devant le désespoir il y a seuls le piano, appartenant à un autre temps et la planche à roulettes fatiguée de le porter, telles de cadavres. Quelques pièces, jetées par quelques passants – touchés par la musique ou apitoyé par le sort de l’artiste,  brillent faiblement dans la lumière pâle du soleil. Le froid englobe la scène. Le froid pénètre tout. La foule est dense. Elle m’emporte dans son agitation. Derrière moi je traîne la désillusion.

Au milieu de la foule en moi j’entrevois de la musique.

Devant moi les vapeurs du thé se mélangent à ceux de mon souffle. A sa droite la planche – table de fortune. De la planche les vapeurs du thé se mélangent à ceux de son souffle. Devant lui le piano. Ses doigts longs caressent le clavier gelé. Le froid, morphine naturelle, m’endors et sous ses mains la musique m’emporte.

Ses yeux sont profondément noirs.

Entre lui et son maigre public il y a passion et solitude. Entre lui et moi il y a un lien invisible tissé de fils d’arrogance et de mépris de tous ces gens. De tous les gens. Le fil de lassitude de croire en eux et en dépit d’elle l’acharnement. Un nœud de dégoût de l’être humain, mais un besoin fondamental, douloureux et obsédant de l’homme serre le tout. Puisque, que serait l’artiste (humaniste) sans lui ?

Ses yeux sont noirs.

Je ramasse mon cahier à dessin et je me fige dans son regard.

Dehors il fait froid. Ses mais son chaudes.

Les yeux du pianiste son trop noirs…  

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20 novembre 2007

Qu'est-ce que l'insomnie?

C'est craindre et compter au coeur de la nuit les coups des cloches fatidiques, c'est tenter par une magie toute vaine la respiration régulière, c'est la lourdeur d'un corps qui brusquement se retourne, c'est le crispement des paupières, un état semblable à la fièvre et qui n'est certes pas la vigilance, c'est prononcer des fragments de paragraphes lus depuis si longtemps, c'est se sentir coupable de veiller pendant que dorment les autres, c'est vouloir s'enfoncer dans le sommeil et ne pouvoir le faire, c'est l'horreur d'être et continuer à être, c'est l'aube incertaine.

17 novembre 2007

A un gato - Jorge Luis BOrges No son más

A un gato - Jorge Luis BOrges

No son más silenciosos los espejos
ni más furtiva el alba aventurera;
eres, bajo la luna, esa pantera
que nos es dado divisar de lejos.
Por obra indescifrable de un decreto
divino, te buscamos vanamente;
más remoto que el Ganges y el poniente,
tuya es la soledad, tuyo el secreto.
Tu lomo condesciende a la morosa
caricia de mi mano. Has admitido,
desde esa eternidad que ya es olvido,
el amor de la mano recelosa.
En otro tiempo estás. Eres el dueño
de un ámbito cerrado como un sueño.

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Bribes de vies et pensées entremêlées
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